mercredi 30 avril 2008

Actualités : CENTRES D'ENFOUISSEMENT TECHNIQUE
Création prochaine d'un EPIC


Un établissement à caractère industriel et commercial (Epic) chargé de la gestion des centres d'enfouissement technique des déchets au niveau de la wilaya d'Alger sera créé prochainement, a annoncé récemment le secrétaire général de la wilaya d'Alger, Mahmoud Djamaâ.
La création de cet Epic vient en application de la directive interministérielle signée entre les ministères de l'Intérieur, de l'Environnement et les Finances et qui régit la gestion et le financement des centres d'enfouissement technique des déchets. Cet établissement qui sera indépendant de Net Com (entreprise de collecte des ordures ménagères aura pour mission d'assurer une meilleure gestion des déchets à travers, notamment le tri, le traitement et le recyclage. L’orateur a précisé que deux autres centres d'enfouissement viendront renforcer les quatre centres déjà existants. Un à Staouéli, dont les travaux ont été achevés et l'autre à l'est d'Alger, dont la mission sera d'alléger la pression sur le centre de la capitale. Il est à signaler qu’une étude des plans d'orientation des déchets des hôpitaux, des abattoirs et les unités industrielles est en cours. En outre, la même étude prend en charge la création d'un centre d'enfouissement technique des gravats à Baba- Hassan et la réhabilitation de la décharge de Oued-Smar. Une fois remplis, ces centres de décharges seront transformés en espaces verts. L’opération touchera toutes les régions du pays. Au niveau du territoire national, on compte 16 centres d'enfouissement technique de déchets qui seront renforcés par 32 autres cette année et 65 autres dans les années à venir. Concernant le personnel, l'établissement assimilera les effectifs de Net Com qui seront renforcés par de nouveaux recrutements. La formation de ces personnels sera assurée par l'Agence nationale des déchets.

Sihem Benkhemou

Actualités : PREVENTION CONTRE LES MALADIES NON TRANSMISSIBLES
Réhabilitation des médecins généralistes


Un séminaire-atelier sur la prévention et la lutte intégrée contre les maladies non transmissibles (MNT) s'est ouvert hier à Alger. Il a pour objectif d'intégrer la prise en charge des MNT prévalant en Algérie au niveau des unités de soins de base.
Inscrite dans le projet de mise en place du programme national de lutte contre les MNT, cette formation de deux jours cible les médecins généralistes afin qu’ils améliorent la capacité du personnel de santé à prendre en charge et à renforcer les soins de santé destinés aux patients atteints de maladies chroniques sur les soins de santé primaire. Selon le Dr Djamila Nadhir, coordinatrice du programme national de lutte contre les MNT au ministère de la Santé, les résultats escomptés par ces cycles de formation sont, entre autres, la mise en œuvre des stratégies pour la réduction des facteurs de risque en unités de soins de base. Le médecin est considéré comme étant le premier maillon dans l'intervention sanitaire, pour réduire la morbidité et la mortalité liées aux MNT. Aussi, cette responsable dira que «le médecin généraliste constitue la pierre angulaire de ce programme, car il exerce dans des structures à proximité des populations ». Elle affirme en outre la nécessité de réhabiliter le médecin généraliste en lui donnant les outils indispensables pour sensibiliser les patients sur les facteurs de risque des MNT. Le Dr Djamila Nadhir a noté que les médecins généralistes sont appelés plus que jamais à assurer le suivi du malade en mettant en place une liaison entre les différents niveaux de soins et à faire l'éducation sanitaire du malade. Elle relève que pour réduire la fréquence des MNT, il est prouvé que seule la prévention primaire et secondaire par le biais de l'éducation et de la promotion de modes de vie sains, le dépistage et la prise en charge précoce sont des moyens efficaces. A ce titre, le Dr Djamila Nadhir dira que la prévention doit prendre le pas sur le curatif et sensibiliser la population à se faire dépister. A ce propos, elle a recommandé la pratique quotidienne de l'exercice physique pendant 30 mn pour dégager toutes les toxines et mauvaises graisses. Selon des praticiens, il est avéré que la population, surtout chez les femmes, 60% d’entre elles, dégage dès 35 ans une surcharge pondérale due au manque d'exercice physique. «Un hypertendu qui pratique l'exercice physique tous les jours réduit d'un chiffre sa tension artérielle, le diabétique réduit la dose d'insuline, alors qu'une personne saine diminue les facteurs de risque et allonge son espérance de vie», a assuré le Dr Djamila Nadhir. Il est à rappeler que six autres séminaires similaires ont été organisés par le ministère de la Santé depuis 2005 au profit de 630 médecins généralistes à travers le territoire national.
Sihem Benkhemou

Actualités : LUTTE CONTRE L'ANALPHABETISME
Volonté des femmes de vaincre l'ignorance


Le phénomène de l'analphabétisme en Algérie persiste, notamment chez la gent féminine, en dépit des efforts et des stratégies engagés par l'Etat en matière de lutte contre ce fléau, fortement répandu durant la période post-coloniale du pays.
D’après une enquête menée en octobre 2006 par l'Office national des statistiques (ONS), le taux d'analphabétisme, était estimé en 1963 à 95 %. Selon l'Office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes (ONAEA), ce chiffre n'a cessé, toutefois, de régresser depuis, pour atteindre les 20,6%. Il est à noter que cette catégorie des femmes analphabètes représentent, à elles seules, selon la même enquête, un taux de 29% de la population féminine, alors que parmi la population analphabète, estimée à 5,6 millions de personnes, les femmes représentent un total de 3,9 millions, soit un taux de 70%. Cette situation alarmante a poussé les femmes illettrées à affluer davantage vers les centres et les lieux d'alphabétisation. Implantés sur tout le territoire national au niveau des quartiers, des mosquées et des maisons de jeunes, où les cours sont assurés par des animateurs et animatrices, ces centres pratiquent des tarifs raisonnables. A ce sujet, Salem Ouattas, secrétaire général de l'ONAEA, dira pour sa part que «151 705 nouvelles femmes ont été inscrites dans ces centres durant l'année scolaire 2005-2006». Avant d’ajouter que par rapport aux précédentes années scolaires, le nombre de femmes qui viennent s'inscrire n'a fait qu'augmenter. Il a également précisé que 38 772 femmes, seulement, étaient inscrites dans les établissements d'alphabétisation durant l'année scolaire 1999- 2000, 49 912 femmes durant l'année 2001-2002 et plus de 140 000 pour l'année scolaire 2004-2005. Le nombre des femmes inscrites dans les cours d'alphabétisation durant l'année scolaire 2005-2006 était très élevé par rapport aux hommes, comme le cas de la wilaya d'Adrar, où 9 824 femmes suivent des cours contre seulement 69 hommes ainsi que la wilaya d'Alger avec 2 405 femmes analphabètes scolarisées, contre 73 hommes. Concernant l'association d'alphabétisation Iqraa, elle a enregistré à travers ses 3 823 classes à l'échelle nationale, durant l'année scolaire 2006-2007, un nombre de 68 204 nouvelles apprenantes. Elles sont âgées de 15 à 80 ans dont 1 081 femmes au niveau de la wilaya d'Alger, a précisé Merouane Zeineb, chargée de la communication au sein de l'association. Elle a ajouté que ces femmes viennent s'instruire de leur propre gré, animées d'une volonté d'apprendre afin de briser le mur de l'ignorance.
Sihem Benkhemou

Actualités : SELON L'OFFICE NATIONAL DES STATISTIQUES
Hausse des prix à la production industrielle


Les prix à la production industrielle hors hydrocarbures ont progressé de 2,4% pour le secteur public et de 1,9% pour le secteur privé en 2006 par rapport à 2005, selon les derniers chiffres de l'Office national des statistiques (ONS).
Cette progression est due, essentiellement, dans le secteur public, à une hausse des coûts de production dans les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE,) de plus de 3,7%. Pour l'industrie chimique, l’augmentation des coûts de production est de plus 2% et ce chiffre est le même dans les industries manufacturières. Dans le secteur agroalimentaire, cette hausse est moindre et se situant à plus de 1,5%. Ce sont les chiffres avancés par l’ONS et rapportés par l’APS. Aussi, un accroissement a été enregistré dans le secteur des industries textiles, car les prix à la production ont progressé de 0,2% et ceux des industries du bois de plus de 0,8% à cause d'une forte hausse dans l'industrie de l'ameublement (+8,8%). En revanche, le secteur des mines et carrières a connu, durant l'année écoulée, un recul, soit une baisse de 2,7% de ses prix à la production, comme pour le secteur des industries des cuirs et chaussures (0,2%). Concernant les prix à la production dans le secteur de l'énergie, il a enregistré, l’année dernière, une hausse de 2% alors qu'une relative stabilité est observée dans beaucoup d'autres branches, selon la même source. Dans le secteur privé, l'Office national des statistiques fait savoir que les prix à la production industrielle ont connu une hausse de 1,9% attribuable, notamment, aux ISMMEE (+11,8%) alors que les industries textiles ont connu une baisse (-0,9%).
Sihem Benkhemou