jeudi 1 mai 2008

Actualités : PREVENTION CONTRE LES MALADIES NON TRANSMISSIBLES
Réhabilitation des médecins généralistes


Un séminaire-atelier sur la prévention et la lutte intégrée contre les maladies non transmissibles (MNT) s'est ouvert hier à Alger. Il a pour objectif d'intégrer la prise en charge des MNT prévalant en Algérie au niveau des unités de soins de base.
Inscrite dans le projet de mise en place du programme national de lutte contre les MNT, cette formation de deux jours cible les médecins généralistes afin qu’ils améliorent la capacité du personnel de santé à prendre en charge et à renforcer les soins de santé destinés aux patients atteints de maladies chroniques sur les soins de santé primaire. Selon le Dr Djamila Nadhir, coordinatrice du programme national de lutte contre les MNT au ministère de la Santé, les résultats escomptés par ces cycles de formation sont, entre autres, la mise en œuvre des stratégies pour la réduction des facteurs de risque en unités de soins de base. Le médecin est considéré comme étant le premier maillon dans l'intervention sanitaire, pour réduire la morbidité et la mortalité liées aux MNT. Aussi, cette responsable dira que «le médecin généraliste constitue la pierre angulaire de ce programme, car il exerce dans des structures à proximité des populations ». Elle affirme en outre la nécessité de réhabiliter le médecin généraliste en lui donnant les outils indispensables pour sensibiliser les patients sur les facteurs de risque des MNT. Le Dr Djamila Nadhir a noté que les médecins généralistes sont appelés plus que jamais à assurer le suivi du malade en mettant en place une liaison entre les différents niveaux de soins et à faire l'éducation sanitaire du malade. Elle relève que pour réduire la fréquence des MNT, il est prouvé que seule la prévention primaire et secondaire par le biais de l'éducation et de la promotion de modes de vie sains, le dépistage et la prise en charge précoce sont des moyens efficaces. A ce titre, le Dr Djamila Nadhir dira que la prévention doit prendre le pas sur le curatif et sensibiliser la population à se faire dépister. A ce propos, elle a recommandé la pratique quotidienne de l'exercice physique pendant 30 mn pour dégager toutes les toxines et mauvaises graisses. Selon des praticiens, il est avéré que la population, surtout chez les femmes, 60% d’entre elles, dégage dès 35 ans une surcharge pondérale due au manque d'exercice physique. «Un hypertendu qui pratique l'exercice physique tous les jours réduit d'un chiffre sa tension artérielle, le diabétique réduit la dose d'insuline, alors qu'une personne saine diminue les facteurs de risque et allonge son espérance de vie», a assuré le Dr Djamila Nadhir. Il est à rappeler que six autres séminaires similaires ont été organisés par le ministère de la Santé depuis 2005 au profit de 630 médecins généralistes à travers le territoire national.
Sihem Benkhemou

Aucun commentaire: